lunedì 9 luglio 2012

''Le Blues Braillant'' Hommage à la poésie de Beverly Matherne (U.S.A.)

                                                        (copyright Gianpiero Actis)





LE BLUES BRAILLANT

Quand la neige couvre les chemins,
les savanes,
et que la nuit est claire…


J’entends brailler le blues
jusqu’au printemps.
Ouais, j’entends le blues
jusqu’au printemps.

Quand j’ai envie de faire
un trou dans la neige
et de m’enterrer vivante,
la neige écrasant mon corps

j’imagine le blues sur mes seins
avec le bout de ta langue.
Ouais, le blues sur mes seins
et le bout de ta langue.

Tu sais, ça me fait perdre le chemin,
le blues me prend
et me garroche haut, à travers les étoiles,
jusqu’aux planètes,

qui virent lentement, oh ouais !
Tu sais
je suis cette déesse égyptienne, toute nue,
étendue à travers la nuit.

Et c’est toile dieu, couché sur ton échine,
qui m’appelle, m’appelle.
Mais je ne réponds pas encore :
Non, je ne descends point.

Et puis un jour, comme toujours,
nos mains se touchent,
et on brûle à travers cette neige icitte. On est
racines, eau vive, narcisses,
nuit sombre, étoiles, planètes entr’mêlés.

 Not’ solo monte et quand ça finit ça se calme.
Ouais, tu sais ça, se calme.
Um hmmm, ouais !



BEVERLY MATHERNE

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